Raphaël, Le violoncelle de Giverny
Par Jean-Marc Warszawski
Giverny pour les dix jours annuels de Musique de Chambre est un des plus beaux lieux du genre. Pour le cadre, pour la qualité musicale, culminant le 30 août dans une interprétation d’une transcendance inoubliable et bouleversante du quintette avec piano opus 42 de Louis Vierne.
La présence du claquettiste Max Pollak fut aussi un événement, tant au concert, notamment avec la création d’une Folia de Thierry Escaich pour claquettes, percussions corporelles et violoncelle, qu’après concert.
Mais il y eut encore un autre événement, énorme : une dizaine de luthiers français, parmi les meilleurs (les meilleures écoles de lutherie sont italiennes et les meilleurs luthiers français) ont installé, le temps de la résidence, leur atelier à Giverny, pour y fabriquer bénévolement un violoncelle au profit de Musique de chambre à Giverny, qui fête cette année sa 11e édition.
Nous avons pu admirer chaque jour le talent des Lulus, apprécier leur bonne humeur, leur disponibilité à répondre à nos questions, bénéficier de leur bar et en clôture entendre leur violoncelle, baptisé Raphaël en mémoire du pianiste Raphaël Drouin, dont nous avons pris la mesure de l’absence.
Les luthiers présents :
Maurice Beaufort (Besançon), Francesco Coquoz (Paris), Michel Desplanches (Paris), Pascal Douillard (Le Puy en Velay), Pascal Lavigne (Grenoble), Nicolas Perrin (Boulogne-Billancourt), Frédéric Samzun (Inzinzac Lochrist), Jean Seyral (Cagnotte).
10 jours plus tard…
Premier contact entre le violoncelle et Michel Strauss, dans une ambiance heureuse, recueillie et émue.
Première sortie publique du violoncelle Raphaël, le 31 août, sur la scène de l’Espace Philippe Auguste de Vernon avec Macha Belooussova et Michel Strauss.
© Jean-Marc Warszawski